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Minder Brigitte, Meer Uber!

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Quand je me réveille au matin, la première chose que je fais, une fois que j’en ai le courage, est de prendre mon téléphone. Neuf heures de décalage avec la Belgique, c’est surtout pas mal d’actualité à rattraper. Et il y a de ces jours, où l’on est tout content. Comme la semaine dernière, où j’étais heureux d’apprendre que Uber allait débarquer à Bruxelles (où était déjà présent le plus modeste clone inavoué de Lyft: Djump). Depuis que j’habite à San Francisco, j’ai totalement abandonné les taxis pour d’autres alternatives partagées, comme UberX et Lyft. J’étais fier de voir enfin quelque chose d’aussi innovant débarquer dans ma ville et de ne plus avoir l’impression de frimer à chaque fois que j’en parlais à mes amis bruxellois.

Lorsque je prenais des taxis à Bruxelles, j’ai plus souvent vécu de mauvaises expériences que de bonnes. Il y avait des chauffeurs de taxi qui ne voulaient pas me déposer chez moi, car la course était “trop courte”. Il y avait aussi un chauffeur de taxi qui sans gêne appelait une prostituée et négociait un tarif au téléphone. Il y avait aussi ce chauffeur qui ne savait pas faire la monnaie sur 20 euros et qui m’a forcé à aller lui acheter une canette de coca à un snack du coin afin d’avoir la monnaie. Rien à faire. Pour moi, les taxis à Bruxelles, à moins d’être mort plein et de ne pas prendre de Villo (ne tentez pas, je me suis pété l’arcade), j’avais donné.

map_kitties-2J’adore Uber et Lyft. Bien souvent, ce sont des gens cool qui viennent vous chercher. Des fois même avec des voitures à thême. J’ai déjà eu une voiture stylée Batman, avec un chauffeur qui les weekends se déguise en ce super hero. Ou la DiscoLyft, avec une boule à facette, et j’en passe. Les gens qui conduisent sont en général des personnes qui cherchent à compléter leur salaire d’autres jobs qu’ils font à plein ou mi temps. Leur service est impeccable. On vous offre des chewing gums, de l’eau, des fois du chocolat, on vous propose de charger votre téléphone ou d’en jouer de la musique. Les véhicules qui viennent vous chercher sont souvent des surprises. Typiquement, c’est une Prius ou autre véhicule récent, mais si vous avez de la chance comme moi, c’est une muscle car qui s’occupe de vous!

Niveau com’, aussi, ils sont forts. Ainsi, il y a quelques mois, on pouvait commander un UberX, Uber, UberSUV (ceux de base, quoi) ou… des chatons. Uber venait ensuite chez vous pour vous offrir quelques instants câlins avec un chaton et des cupcakes et les 20$ qui vous étaient facturés allaient vers une bonne cause. Quelques mois avant, il y avait quelques DeLorean dans le même genre. Ce n’est pas dis qu’Uber fera les mêmes coups de pub à Bruxelles, quoi que

Et puis, il y a de ces matins, où je me réveille, me mets à jour avec l’actualité belge, et je déprime. J’apprends que deux voitures Uber ont été saisies et qu’Uber est sensé arrêter ses activités immédiatement.

Je ne comprend pas comment en 2014 on peut encore défendre un monopole de transport de personnes digne d’une mafia et qui n’en a rien à foutre du service à la clientèle, au nom de la protection du consommateur. Pour moi, la ministre Brigitte Grouwels vit dans le passé et devrait regarder autour d’elle avant de prendre une telle position. Evidemment, il y a les licenses coûteuses qui renflouent les caisses du pouvoir local et qui passent avant le service et le comfort de l’utilisateur et empêchent l’innovation. Madame la ministre, lisez ceci, et arrêtez ces caméras cachés, puis-je me permettre, à la con. Vous êtes en charge de la mobilité dans une des villes la plus congestionnée d’Europe, c’est contre-productif!

Le service offert par Uber est on ne peut plus transparent. Lorsqu’on commande, on sait tout de suite quand il arrivera, où il se trouve. On donne une note à son chauffeur, aussi. Si ça se passe mal, il finira par recevoir assez rapidement un audit, donc fini le détours pour faire monter le compteur! Le paiement se passe via l’app mobile, et plus en cash avec un chauffeur qui “comme par hasard” ne sait pas vous faire la monnaie sur une somme on ne peut plus futile ou refuse les cartes. Vous êtes avec des amis? Pas de problème, on peut splitter la note en deux clics. Le tarif varie aussi en fonction de la demande, aux heures de pointe (généralement les heures de fermeture de bars, ici), le prix monte parfois au delà du prix des taxis, mais vu le service offert, ce n’est pas réellement un problème.

Bruxelles n’est pas la seule ville concernée. Je pense à Seattle qui récemment a fait passer une loi pour limiter le nombre de véhicules Uber et Lyft dans la ville afin de protéger les taxis et encore de nombreuses autres villes où c’est la gueguerre entre les mecs qui protègent leur salaire car ils ont acheté ce médaillon/license qui leur a couté un pont (un concept que je trouve digne d’un autre siècle), et des gens qui vivent dans le 21ème siècle. Il y a aussi d’autres exemples plus extrêmes, comme Paris, où des chauffeurs de taxi ont attaqués une voiture Uber.

Et puis il y a d’autres domaines, genre l’hôtellerie, où AirBNB a bien mis son pied dans le fourmiller. Mais là aussi, les législateurs bruxellois ont décidés de protéger un secteur traditionnel et dépassé.

Petite anecdote: lors de mon dernier passage à Bruxelles, j’ai voulu faire appel à Lyft ou Uber pour rentrer, pour me rendre compte qu’en fait, non, ça n’existait pas encore. J’ai fini par rentrer à pied, plutôt que de donner mon argent à un service qui ne le mérite pas.

Uber ne peut qu’arriver au bon moment, car dans quelques mois on vote et j’espère que certains partis embarqueront l’innovation et la disruption, comme le fait Uber, dans leur programme! Si Uber était la norme, et qu’un système tel les taxis faisait soudainement son apparition sur le marché, tout le monde se foutrait de la gueule des taxis. Ne vous laissez pas faire!


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